Nos astuces sur vos chenilles en caoutchouc

chenille caoutchouc

La mini pelle, c’est votre alliée la plus précieuse pour tous les travaux de déblayage, de terrassement ou d’excavation. Cet engin de chantier particulièrement maniable, avec son bras articulé et son poids de moins de 10 tonnes, est généralement monté sur chenilles.

Ces chenilles méritent toute votre attention. Pour que votre mini pelle travaille bien, et continue de se faufiler dans les endroits difficiles d’accès, il faut les entretenir. Il faut aussi, parfois, savoir les changer.

Qu’est-ce qu’une chenille et comment la traiter ?

Les carrosses ont leurs roues, les mini pelles leurs chenilles. C’est sur ses chenilles qu’une mini pelle avance dans le chantier. Les chenilles sont faites de caoutchouc très solide, avec maillons en acier. Elles font partie du « train de roulement » : c’est un dispositif tout à la fois complexe et efficace sur tous les terrains.

chenille caoutchouc

Dans ce dispositif mécanique, les chenilles sont maintenues sur des roues, placées à chaque extrémité de chenille. Il s’agit invariablement d’une roue crantée, et d’une roue lisse. La roue crantée sert à la traction : on l’appelle le « barbotin ». La roue lisse maintien la tension de la chenille : on l’appelle la « roue folle », ou roue « tendeuse ». Entre les deux, des galets servent au maintien de la chaîne et répartissent les charges dans le mécanisme.

Au fil des jours, l’utilisation de votre engin de chantier peut entraîner des petits soucis sur vos chenilles. Il va falloir surveiller ça de près, pour continuer à utiliser votre engin dans de bonnes conditions.

Commencez par prendre de bonnes habitudes : vérifiez, chaque semaine, la tension des chaînes de votre mini pelle. Si elle est trop tendue, elle tire sur autres parties de la roue. Si elle est trop lâche, elle accélère l’usure du tout. La bonne tension, pour une chaîne, c’est de présenter un léger affaissement, que l’on appelle « flèche ».

Pour trouver l’amplitude idéale, il faut soit tendre un peu plus, en poussant sur la roue après avoir injecté un peu de graisse dans le piston, soit détendre légèrement, en vidant un peu de la graisse grâce au clapet de décharge. Prenez bien garde lors du dévissage du bouchon du point de graissage : sous l’effet de la pression, il est parfois éjecté de façon violente.

Ensuite, parmi les petits soucis que peuvent rencontrer vos chaînes, il y a l’usure. Les pièces métalliques d’une chaîne frottent les unes contre les autres, c’est inexorable et totalement normal. Le point à surveiller, c’est que l’usure doit être uniforme. Si l’usure est asymétrique, cela révèle un mauvais fonctionnement du mécanisme, qui va forcément entraîner des soucis mécaniques, et notamment altérer le barbotin. Il n’est pas nécessaire de lubrifier les axes, qui ont déjà été graissés lors de leur montage, une bonne fois pour toutes. Il faut simplement que l’usure des maillons soit régulière et symétrique.

Dans le cas de chenilles en caoutchouc, il est impossible de réparer lorsqu’un problème survient. Il faut donc bien les surveiller et les entretenir, pour qu’elles atteignent une durée de vie normale de 2 000 heures environ.

La conduite du véhicule est importante. Il faut rouler prudemment sur les terrains accidentés et, d’une façon générale, mener l’engin avec douceur. Conduisez le plus souvent possible dans le sens de la pente. Evitez les chocs de côté sur les trottoirs, et ne montez pas sur les obstacles de biais. Anticipez les aléas de la route !

Veillez aussi à effectuer des virages larges, non pas des contre-rotations. Ne tournez pas toujours votre véhicule du même côté, pour ne pas étirer seulement le caoutchouc de la chenille intérieure, et user prématurément une seule des chenilles. Ne roulez pas sur des surfaces coupantes, telles que des graviers de type silex ou des déchets de chantier de type ferrailles.

Tenez compte du climat, quand vous devez garer l’engin : une exposition prolongée au soleil accélérerait le vieillissement des chenilles en caoutchouc. Il faut éviter les températures supérieures à 55 degrés Celsius, et inférieures à 25 degrés Celsius. Si vous devez absolument rouler avec des températures extrêmes, réduisez la vitesse, cela préservera vos chenilles. Cette conduite attentive et intelligente vous assurera de nombreuses heures de bon travail supplémentaires avec votre mini pelle, sans avoir à changer les chenilles.

Ce n’est pas tout. Pour préserver la durée de vie de vos chenilles, l’entretien de votre engin est également essentiel. Si vos chenilles en caoutchouc ont été en contact avec du sel ou de l’huile, il faudra les nettoyer rapidement. Parfois, des matériaux se coincent dans le train des chenilles, et provoquent des bourrages. Cela accélère l’usure, et peut même casser le mécanisme. La solution, c’est de nettoyer régulièrement le train de chaîne, et d’anticiper.

Si votre mini pelle évolue sur un sol boueux, munissez-là de patins de grande largeur et troués, pour évacuer facilement la boue. Si elle se déplace sur sol rocheux, elle travaillera mieux avec des patins étroits. Grâce à toutes ces petites astuces, vous préserverez la durée de vie de vos chenilles en caoutchouc.

Changer les chenilles caoutchouc de votre mini pelle

Un jour viendra pourtant, où il faudra changer vos chenilles! Cette opération indispensable est relativement simple à faire. Au préalable, il faut vous munir d’une pompe à graisse, manuelle, électrique ou pneumatique, et de graisse multifonction. Pour procéder à l’installation de la nouvelle chenille, il est nécessaire d’être deux. Une personne doit être aux commandes de la mini pelle, une autre doit guider la nouvelle chenille en caoutchouc dans le barbotin, généralement en s’aidant d’une barre à mine.

Commencez par installer votre mini pelle sur un sol ferme et plat. Soulevez la machine avec le godet, de façon à ce que vos chenilles soient légèrement surélevées par rapport au sol. Puis, pour monter vos nouvelles chenilles sur la mini pelle, il faut retirer le cache et dévisser le graisseur latéral, puis rétracter la roue « folle », ou tendeuse.

C’est un travail un peu en force, qui nécessite parfois une barre à mine. Une fois que la roue est rentrée, il faut lever la machine sur la lame et le godet. Il devient alors possible de retirer l’ancienne chenille en caoutchouc de votre mini pelle. Comparez la taille des anciennes chevilles et celle des nouvelles : elles doivent correspondre. Toujours grâce à votre barre de fer, installez la nouvelle chaîne, puis remettez le graisseur en place. Profitez-en pour vérifier que toutes les pièces du roulement ne sont pas usées. Il faut ensuite tendre la chenille avec la pompe à graisse, puis revisser le cache.

Lors de cette installation, veillez à conserver deux à trois cm de débattement vertical, pour que la chenille ne soit ni trop tendue, ni trop lâche. Vérifiez bien la tension au bout de quelques heures d’utilisation, car les chenilles neuves se détendent toujours un peu. Voilà ! Vous pouvez partir à l’attaque de nouveaux chantiers ! Retrouvez plus d’infos sur les mini pelles sur TRCONSEIL.

Mesurer les chenilles caoutchouc de votre mini pelle

Pour installer de nouvelles chenilles, il faut connaître la taille nécessaire. Si vous aviez acquis une mini pelle flambant neuve, il vous sera très facile de connaître les dimensions exactes de ses chenilles en caoutchouc.

chantier

Les références d’achat indiquent alors clairement les dimensions des montes d’origine, c’est-à-dire la largeur et la longueur d’un maillon en mm, ainsi que le nombre de maillons. Mais, dans la plupart des cas, notamment si vous avez acquis votre mini pelle d’occasion, le montage n’est plus d’origine. Il faut alors vérifier les dimensions directement sur la chenille, et le mieux est sans doute de vous appuyer sur un professionnel pour cela.

Sachant que les dimensions d’une chenille sont identifiées par trois chiffres, et souvent aussi par une lettre, il vous faut regarder la mention de la lettre A, qui exprime la largeur de la chenille, ainsi que la lettre B, pour la longueur entre deux maillons, également appelée « le pas ». Notez aussi la lettre C, qui correspond au nombre de maillons. D, c’est ce qu’on appelle l’ « indice » : cette lettre dépend de l’épaisseur de la roue du barbotin, c’est-à-dire la roue crantée de la chenille, en mm, et de la forme des galets inférieurs, qui peuvent être centrés ou en « U », placés autour.

Il vous faut donc quatre lettres, chacune correspondant à une mesure précise, pour connaître les dimensions exactes des chenilles de caoutchouc que réclame votre mini pelle. Pour vous donner une idée, vos mesures pourront être par exemple de 230 (mm de largeur totale pour chaque chenille) x 96 (mm de longueur pour chaque maillon) x 36 (maillons pour chaque chenille). A vos mesures ! Les performances de votre mini pelle dépendent notamment de la qualité et de l’adéquation de ses chenilles, alors il faut qu’elles soient parfaitement aux mesures de votre véhicule de chantier.

Le coût de trains de chenilles de bonne qualité représente moins de 20% du prix d’une mini pelle. Pourtant, leur entretien, et leur remplacement en temps utile, sont essentiels pour la durée de vie de l’engin qu’elles supportent. Ils influent aussi sur la qualité du travail effectué au quotidien, et sur la maniabilité de la mini pelle. Il faut donc surveiller de près ces chenilles : un simple défaut peut immobiliser la mini pelle, et avoir des conséquences regrettables sur les autres parties de la machine. Une mini pelle en bonne santé est une mini pelle dotée de bonnes chenilles !